La réforme VAE : on vous explique tout !


La VAE (Validation des Acquis de l’Expérience), ça vous parle ? Il ne s’agit pas d’une formation mais plutôt d’un processus consistant à trouver une équivalence entre les compétences et les qualifications acquises par l’expérience professionnelle et un diplôme ou une certification existante.

Afin de prétendre à une VAE, il faut pouvoir justifier d’un minimum de 3 ans d’expérience et de l’acquisition de qualifications entrant précisément dans le cadre de la certification visée. De plus, le candidat doit dresser un dossier démontrant la réalité de ses acquis qui sera par la suite examinée par un jury.

La VAE n’est pas un dispositif nouveau ; toutefois, du fait d’un processus relativement long (6 mois à 1 an) et lourd, les organismes de formation ainsi que les candidats ne l’utilisent que très rarement.

C’est pourquoi, le 17 novembre 2022, un projet de loi a été adopté afin de favoriser l’essor de la VAE, simplifier les démarches et mieux accompagner les parcours. Le but ? Inciter les services formation à s’emparer de celle-ci. L’objectif étant d’atteindre un rythme de 100 000 parcours par an d’ici 2027, contre 30 000 actuellement.

Quels sont les changements de la réforme VAE ?

  • La simplification des procédures : notamment grâce à l’ouverture du dispositif à toute personne pouvant justifier d’une activité, principalement professionnelle, en rapport direct avec les compétences associées à la certification visée. Notez également que le législateur a prévu de supprimer totalement la condition d’ancienneté d’un an minimum.

  • La certification professionnelle complète ne sera plus obligatoire : en effet, le candidat pourra valider ses acquis sur un ou plusieurs blocs de compétences correspondant à la certification, dans une logique de reconnaissance partielle du parcours. L’objectif de ce point, est d’éviter au maximum l’échec de projet individuel qui serait trop ambitieux par rapport aux attendus de la certification.

  • La réduction globale du temps de validation : comme nous le mentionnions plus haut, la VAE peut prendre jusqu’à 1 an. De quoi décourager les candidats. La réforme prévoit de ce fait, un assouplissement du calendrier des différentes étapes afin de réduire la durée totale aboutissant à la validation. Par exemple, exit l’obligation des certificateurs de se prononcer dans un délai de deux mois sur la recevabilité du dossier.

  • Un accès universel à la VAE : avant la réforme, la VAE était réservée aux personnes engagées dans la vie active. Désormais, toutes les personnes pourront bénéficier du dispositif. D’ailleurs, l’article L335-5 du Code du Travail a été modifié, supprimant la liste des types d’activité et des catégories de personnes éligibles à la VAE (activité professionnelle salariée, non salariée, bénévole ou de volontariat, sportifs de haut niveau, élu local, personnes exerçant des responsabilités syndicales).

  • L’accompagnement par les régions intervient dès le début de la procédure : le principe de ce changement est d’améliorer considérablement le taux de recevabilité des candidatures.

  • 48h maximum pour la durée du congé VAE : avant la réforme, ce congé était de 24h. Désormais il est porté à 48h, laissant le temps nécessaire au candidat de se préparer correctement pour son épreuve de validation.

  • D’autres possibilités de financement : en effet, la loi permet à l’association Transition Pro de prendre en charge les frais afférents à une procédure VAE. Cette prise en charge s’effectuera sur la base d’un montant forfaitaire d’une valeur maximale de 3 000€.

  • La création d’un service public de la VAE : ce service public est porté par un Groupement d’Intérêt Public (GIP) ayant pour mission d’orienter et d’accompagner toute personne demandant une VAE. L’Etat, les Régions, Pôle Emploi, l’Agence nationale pour la formation, Transitions pro… seront membres de droit du GIP.

Les avantages de la réforme VAE 


Pour l’entreprise, la VAE est un outil de gestion des compétences. Elle permet de reconnaître et d’affirmer les compétences présentent dans l’entreprise mais également le rôle de formateur de la vie professionnelle et de l’entreprise. Par ailleurs, elle permet le développement de l’image de l’entreprise. Des salariés qualifiés prouvent l’expertise de l’organisation. C’est aussi un bon moyen de pallier les difficultés de recrutement puisqu’elle favorise la mobilité en interne.

Pour les salariés, la VAE est source de motivation et de fidélisation. S’impliquer en tant qu’employeur dans la reconnaissance des compétences des salariés est une vraie source de motivation et de fidélisation puisqu’une grande majorité des collaborateurs terminant une VAE, restent dans l’entreprise.

Quelles sont les conséquences de la réforme VAE pour les RF, RH… ?


Avec ces changements, le rôle des RF, RH…va évoluer. Ils vont passer d’une logique administrative consistant à recenser et organiser les formations, à un rôle stratège anticipant les mutations des métiers, les besoins en compétences…

Ils deviendront des ambassadeurs de la VAE en informant les salariés ou les instances représentatives du personnel sur les changements poussés par la réforme, en échangeant avec leurs collègues RH, ou encore en annonçant les enjeux et les implications de cette réforme à leur DAF.

Conclusion 

Vous l’aurez compris, de gros changements sont en place pour faciliter et promouvoir la VAE auprès des organismes de formation et des candidats. Ce sont par ailleurs les RH, RF, devenant « ambassadeur » de la VAE, qui vont devoir informer les salariés de leur entreprise de ces changements parfois majeurs.

 

 

Clarisse
Clarisse

Diplômée d’un Mastère Communication spécialité Brand content et Nouveaux médias à PPA Business School, Clarisse a effectué ses 5 ans d’études en alternance. De community manager à cheffe de projet communication externe en passant par assistante communication externe, son envie d’allier passion pour l’écriture et métier, l’a conduite chez 7Speaking en tant que content manager.