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Prix d’un cours d’anglais individuel. Pourquoi varient-ils du simple au triple ?

Rédigé par Mayeul Foisil | 16 févr. 2018 08:50:00

Aujourd’hui, j’ai souhaité me livrer à un exercice de vérité pour expliquer ces différences de prix. Ceux qui « margent » le plus ne sont pas forcément ceux que l’on croit…

Sur le marché de la formation linguistique, le prix du cours d’anglais individuel peut varier du simple au triple. Les écoles de langues traditionnelles facturent jusqu’à 75€ HT une heure de cours alors que dans le même temps on trouve des cours individuels facturés 25€ HT, et parfois même moins. Et pourtant le discours commercial des acteurs qu’on appellera « low-costs » est calqué sur celui des acteurs du présentiel. Dans ces conditions, comment s’y retrouver et pourquoi de telles différences de tarifs pour une prestation qui semble identique ? 

Coûts cachés et contraintes des cours présentiels

Le cœur de métier des écoles de langues traditionnelles est le cours individuel en présentiel. Du coup, indépendamment des qualités intrinsèques du professeur :

  • Le professeur réside souvent dans une grande ville (onéreuse, comme Paris), l’école ne pourra donc pas décemment le payer en dessous de 15€ nets de l’heure. Parfois plus, si comme c’est souvent le cas, le professeur est titulaire d’un diplôme d’enseignement de l’anglais (TEFL, CELTA, TESOL, ) et dispose de nombreuses années d’expérience.
  • Il est en général salarié de l’école, le coût pour l’école passe donc au moins à 30€ de l'heure. Mais cela ne s’arrête pas là, une convention collective « aux petits oignons » impose logiquement à l’école de le payer lors de ses déplacements et lors de ses périodes d’inactivité (durant lesquelles il est censé préparer ses cours). Il est donc préférable que l’école s’arrange pour qu’il ait un planning bien rempli et qu’il prépare ses cours pendant ses déplacements !

Pour le client, heureusement, ces cours offrent des garanties certaines :

  • Le professeur est originaire d’un pays anglo-saxon, sa langue maternelle est donc l’anglais, sa culture est proche de la nôtre et les échanges sont assez spontanés. Il n’est pas rare qu’une vraie complicité s’instaure : l’apprentissage est donc plaisant et donc beaucoup plus efficace. Constater que le professeur en chair est en os n’est pas un jeune téléopérateur de 20 ans, confiné dans un open-space à l’autre bout du monde est rassurant.
  • Bon nombre de professeurs anglo-saxons ont auparavant travaillé en entreprise, ils disposent de réelles aptitudes professionnelles et maitrisent une spécialité d’anglais professionnel.
  • La pédagogie est généralement bien rodée et les qualités humaines des professeurs sont très au-dessus de la moyenne.

 

L’envers des cours « low-cost »

Mais alors comment font les prestataires « low cost » pour atteindre des prix aussi bas ?

Les Philippines ou l’Inde sont un vivier de « professeurs » pour ces acteurs-là. Il s’agit en général d’enseignants auto-proclamés dont la langue maternelle n’est pas l’anglais et dont le plus grand mérite et de parler à peu près correctement la langue de Shakespeare, avec un accent tout de même très éloigné du dramaturge. Néanmoins, certains sont titulaires d’un certificat d’aptitude ou d’un diplôme d'enseignement (TEFL, CELTA, TESOL, etc.).

Il suffit d’une visite sur le site d’annonces Craiglist (équivalent de notre « leboncoin ») pour savoir combien ces professeurs sont payés : cela s’échelonne de 3 à 6€ de l’heure en fonction notamment du nombre d’heures garanties. Les professeurs sont donc freelances (pas de cotisations patronales, pas de contrat de travail) et les heures non effectuées ne sont pas payées.

Séduit par ces prix défiant toute concurrence, j’en ai testé quelques-uns. Et là je dois avouer que j’ai déchanté : l’interlocuteur (appelé professeur) semble formaté, on se demande parfois si l’on n’a pas affaire à un robot tant le dialogue est stéréotypé. La différence de culture pourrait être un avantage mais il se transforme en handicap, la légèreté ou l’humour n’ont pas leur place, le dialogue n’est pas naturel tant il manque de spontanéité, l’ennui prend rapidement le pas.

Les taux d'absentéisme et d’abandon sont, de ce fait, très élevés. Ainsi, le prestataire se dote alors d’une armée de téléopérateurs qui vous relancent puisque naturellement vous n’avez pas eu envie de réserver d’autres cours. D’ailleurs, ces acteurs commencent à recruter quelques professeurs d’anglais natifs afin de se départir de l’étiquette « cours bas de gamme » et ainsi pouvoir mettre en avant des professeurs anglo-saxons dans leurs offres commerciales.

Qu’en conclure ?

Loin de moi l’idée de jeter le discrédit sur les cours « low-cost » : il y a de la demande donc ils correspondent à un besoin.

Ces offres low cost sont pertinentes pour l’apprenant qui souhaite simplement s’exprimer à l’oral sans autre objectif plus ambitieux. Sans parler de l’intérêt grandissant de comprendre toutes sortes d’accents (de plus en plus de services et notamment les hotlines ou les SSII sont basées en Inde).

D’un point de vue économique, on comprend aisément que les sociétés n’ont pas forcément les moyens de dépenser 70€ de l’heure pour des centaines de salariés. Surtout quand on sait qu’il faut, d’après ALTE, 600 heures de cours à un apprenant pour passer d’un niveau vrai débutant à un niveau B2 en anglais). Le prix de ces cours est bien sûr le principal atout de ces offres car il démocratise l’accès à l’expression orale en « one to one ».

 

 

Cependant, pour bien comparer le coût d’un cours, il faudrait logiquement considérer qu’un salarié bénéficiant d’une formation et rémunéré par son entreprise en moyenne 38 000€ bruts annuels, revient à sa société à approximativement 35€ de l’heure. Cela permet de relativiser l’intérêt du prix d’un cours « low cost » car si la formation se fait pendant le temps de travail, et si le salarié a l’impression de perdre son temps, le ROI pour la société sera nettement négatif.

En conclusion, le prix de ces deux types de cours n’est pas comparable mais l’objectif poursuivi par l’acheteur ne doit, en aucun cas, être identique. Il s’agit de ne pas confondre « session d’expression orale » et « formation à l’anglais ».

Si vous avez une population de salariés qui demande des cours individuels mais que :

  • leur niveau actuel est tel qu’ils ne seront pas opérationnels en anglais d’ici deux ans
  • ou bien tout simplement que la mauvaise maîtrise de l’anglais n’est pas pénalisante dans leur métier

alors le low-cost est une solution … surtout s’ils sont très motivés.

Si votre objectif est qu’une population ciblée atteigne un niveau opérationnel dans ses fonctions (gain de ROI pour l’entreprise) dans les deux ans qui viennent* alors tournez-vous vers des cours plus qualitatifs.

En savoir plus : la tendance du marché.

En France, les cours individuels prodigués par les écoles de langues représentent plus de 90% du marché de la formation, notamment pour des raisons culturelles : le cours individuel en présentiel reste solidement ancré comme étant la référence, pour les décideurs comme pour les apprenants. Les centaines d’écoles couvrant le marché français sont là pour en convaincre les décideurs les plus hésitants et n’hésitent pas à mettre tous les acteurs du distanciel dans le même panier.

 

Pourtant malgré les prix élevés pratiqués par les acteurs du présentiel, bon nombre d’entre eux se portent mal et les faillites se succèdent. Ils sont extrêmement nombreux sur le marché, et même si le gâteau est énorme, le marché du présentiel régresse logiquement au profit du distanciel. Enfin, comme vous l’aurez compris, la marge dégagée par un acteur présentiel est nettement moins élevée que celle réalisée par un acteur « low-cost ».

Et 7Speaking dans tout cela ?

Acteur du distanciel dont la crédibilité repose sur la qualité et l’efficacité de ses formations, 7Speaking a d’emblée exclu d’exploiter le « filon » des professeurs basés aux Philippines ou en Inde pour les raisons exposées ci-dessus. Pourtant les marges dégagées sur ces profils à très bas salaire étaient alléchantes… Réciproquement, rémunérer des professeurs lorsqu’ils sont en période d’inactivité ou en déplacement, et donc indirectement faire supporter ce coût à nos clients, n’était pas cohérent.

 

 

Notre cahier des charges était donc de proposer des cours de qualité égale ou supérieure à des cours en « vrai » présentiel tout en proposant des prix ultra compétitifs afin d’optimiser l’objectif de ROI optimal pour le client.

Notre choix s’est donc porté sur des professeurs anglo-saxons natifs issus de pays occidentaux (culture proche de la nôtre), diplômés de l’enseignement de l’anglais, disposant de nombreuses années d’expérience de l’enseignement et rompus à notre pédagogie. Les cours en visio permettent de profiter d’une expérience très proche du présentiel, avec la souplesse (pas de contraintes horaires, choix du professeur…), la faible logistique, et la communication extra-verbale en plus.

Le profil type de nos professeurs est une mère au foyer anglaise ou américaine ayant exercé des fonctions à responsabilité en entreprise (Marketing Manager,  CEO, ou Sales Analyst … par exemple). Ces profils sont restés proches du terrain et leur expérience du management est un atout pédagogique. Par ailleurs, ils maitrisent tous une spécialité professionnelle. Ainsi, la note moyenne attribuée par nos apprenants à nos professeurs et de 18/20*. Il est courant que des affinités se créent : rien de tel pour progresser que de prendre du plaisir dans son apprentissage !

* sondage interne basé sur 22781 enquêtes de satisfaction notées au 30/07/2017

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