Le Digital Learning augure la disparition du formateur humain… vérité ou idée reçue ? Alors que la transformation digitale des entreprises est sur toutes les lèvres, il est normal de s’interroger sur l’avenir des modalités « humaines » des formations. Et s’il s’agissait simplement de repenser le présentiel ?

Une nouvelle vision du présentiel

Contrairement aux idées reçues, présentiel ne signifie pas forcément formation « en chair et en os » dans une salle, même s’il s’agit depuis toujours du format le plus courant. D’autres modalités existent, telles que l’accompagnement et le coaching dans l’entreprise ou les mises en situation au poste de travail.

Mais aujourd’hui, une nouvelle vision du présentiel se dessine : avec les outils de digital learning, le présentiel s’élargit au concept de formation live.

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On fait encore trop souvent l’amalgame entre formation digitale et formation à distance. Or, le digital n’exclut pas le face à face. Elle lui donne de nouvelles formes pour combiner présentiel et distanciel et créer un nouvel écosystème de formation, exploitant tout le potentiel des outils technologiques sur le lieu d’apprentissage.

Par exemple, la visioconférence et le téléphone permettent d’organiser des cours en face à face, mais à distance. Tous les avantages du présentiel sont préservés : interactivité et accompagnement humain, communication extraverbale notamment. D’autres outils, comme le tchat individuel avec un professeur et les classes virtuelles, maintiennent un aspect « temps réel » tout en dopant l’implication et la motivation de l’apprenant. À condition bien entendu que le formateur de l’autre côté de l’écran ne soit pas un robot !

Nouvelle vision du présentiel

La formation live présente un certain nombre d’avantages pour l’entreprise et l’apprenant :

  • Prix : baisse des coûts logistiques liés à la location des salles, aux frais de déplacement des professeurs et aux absences des salariés.
  • Flexibilité : l’entreprise ou l’apprenant choisit les espaces et les horaires d’apprentissage. Un atout de taille pour la motivation : selon une étude récente réalisée au Royaume-Uni, 94 % des personnes suivant une formation aiment apprendre à leur propre rythme et 68 % souhaitent pouvoir accéder au contenu en mode nomade (source : CIPD, Driving Performance & Productivity).
  • Rapidité : en travaillant en autonomie (micro-learning, social learning), les apprenants peuvent terminer leur parcours de formation plus rapidement que s’ils étaient contraints de suivre un seul cours par semaine.
  • Personnalisation : les personnes formées bénéficient de cours adaptés à leur niveau, d’un suivi humain pour comprendre les faux départs et lever les blocages, et de contenus compatibles avec les nouveaux modes de consommation : micro-learning, contenu sur mobile, gamification, etc.
  • Continuité de la formation : par exemple, l’enseignant peut exploiter des ressources e-learning pendant ses cours et conseiller d’autres ressources à utiliser en fonction du niveau des apprenants. À titre d’exemple, 7Speaking propose tous les jours de nouvelles leçons basées sur l’actualité. Cette pertinence des contenus est motivante pour l’apprenant et joue positivement sur son assiduité et sa progression.
  • Performances : sur certaines aptitudes, telles que la compréhension orale, le digital présente de grands avantages par rapport aux cours en présentiel traditionnels. Par exemple, l’apprenant peut entraîner son oreille en autonomie, régulièrement et au moment qui lui convient, en utilisant des supports vidéo ou audio de son choix, qui l’intéressent vraiment et faciliteront l’ancrage.

Le digital learning sonne-t-il le glas de la formation humaine ?

Contrairement à ce que l’on peut naturellement craindre, l’avènement de la formation digitale ne signifie pas que la formation linguistique va passer au tout robot. Bien au contraire, les meilleures solutions de digital learning embarquent généralement des services où l’humain est essentiel et irremplaçable.

Par exemple :

  • un tchat en one-to-one avec un professeur ou avec les pairs, animé par une équipe de formateurs, qui permet aux apprenants de solliciter de l’aide au moment où il en a besoin,
  • le social learning, animé par des experts couvrant plusieurs spécialités professionnelles, pour l’acquisition de compétences métier spécifiques,
  • la mise à jour régulière des ressources sur un espace de partage virtuel, accessible partout, tout le temps,
  • les cours individuels et le soutien pédagogique par téléphone ou visioconférence, permettant un accompagnement pédagogique constant,
  • l’assistance technique et le reporting périodique pour les RH.

Ces activités digitales peuvent être facilement associées aux modalités live pour poursuivre l’apprentissage après la session de formation et consolider les acquis.

On peut déduire des éléments ci-dessus que la transformation digitale représente une belle opportunité pour les formateurs, à condition qu’ils prennent le virage nécessaire dans la digitalisation de leur activité.

Dans le domaine de la formation linguistique, le formateur peut ainsi laisser au digital les bases de la langue (apprentissage du vocabulaire et de la grammaire, reconnaissance des accents) pour se focaliser sur des aspects premium : transmettre des compétences métier, encadrer et coacher les apprenants, travailler à la personnalisation des parcours, par exemple. Il s’agit là d’aspects à forte valeur ajoutée pour l’apprenant et pour l’entreprise, car facteurs de performances et d’efficacité. Quant au formateur, cette transformation pourra s’ouvrir sur des activités variées, gratifiantes et porteuses de valeur.

Digital Learning

Conclusion

Comme nous venons de le voir, le rôle du formateur en présentiel n’est pas mort ! Les besoins et les attentes des entreprises en la matière sont toujours bien réels. L’enquête sur le digital learning publiée par Talentsoft en 2018 nous apprend ainsi que le présentiel reste la modalité de formation la plus efficace aux yeux des répondants, et qu’une grande majorité entame ou poursuit la digitalisation de la formation. Preuve s’il en est que digital et présentiel sont complémentaires et non incompatibles.

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Antoine
Antoine

Arrivé comme responsable marketing chez 7Speaking en 2015, Antoine s’intéresse depuis à l’efficacité des programmes de formation et aux différents mécanismes d’apprentissage. Retrouvez régulièrement ses articles sur le sujet.